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 What I really am [ft Gamon]

Orwen Oakens
Orwen Oakens
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Jeu 7 Sep - 18:16
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What I really am
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Franchissant les marches de la maison qui la séparaient du sol sec de cette planète, elle enfonça sa capuche sur la tête, observant soigneusement les alentours comme elle avait l'habitude de le faire. Comme si un prédateur allait surgir de l'ombre et venir lui déchirer le cou alors qu'elle ne s'y attendait pas. Personnellement, elle ne croyait pas à ce genre de légendes. Si les loups étaient si agressifs, c'était de la faute de l'homme, qui les avait fait souffrir. Les expériences, trop peu pour elle. Elle ne comprenait pas comment on pouvait ainsi rejeter la faute sur eux, alors qu'ils n'étaient que les victimes de l'histoire. Mais peu importe, désormais, elle n'avait plus le droit d'exprimer le fond de sa pensée. Elle avait déjà essayé au grand jour de sauver ces créatures créées elles-mêmes par l'homme, et ça lui était retombé dessus. Elle avait échoué, magistralement, et ses parents n'avaient pas été ravis. D'ailleurs, elle devait les voir ce soir, et partager ce qu'elle aurait potentiellement découvert sur ces loups. Elle n'avait pas le choix de faire croire qu'elle cherchait un antidote alors que c'était faux. Elle ne cessait de jouer la comédie, et encore aujourd'hui alors qu'elle marchait dans les rues des habitations, regardant le ciel, rêvant. Elle regrettait de n'avoir aucun moyen de connaître la Terre et comment les gens y vivaient avant, en harmonie avec les loups et d'autres animaux dont on lui avait vaguement parlé. Elle salua vaguement ses voisins, reprenant sa route, arpentant le quartier Nord pour aller jusqu'au quartier Sud, où elle devait se rendre pour troquer et avoir un peu de nourriture pour le reste de la semaine. Elle portait d'ailleurs un immense cabas fait par ses soins avec des chutes de tissus, dans lequel elle cachait de nombreux petits objets et un peu de cosmétique qu'elle avait elle-même créé dans le but de les échanger au marché. Elle savait qu'il y avait quelques clients intéressés par ses machineries qui n'avaient aucun sens mais qui amélioraient leur vie et leur apportait un peu d'amusement. Le trajet dura longtemps, et déjà ses pieds souffraient dans ses bottes de cuir. Mais elle avait le retour à faire. Pour éviter de tout de suite se démotiver, elle se dépêcha à troquer quelques affaires, et une heure plus tard, quand elle finit son marchandage, elle prit le chemin du retour, toujours capuche sur la tête. Le soleil tapait, l'air étant chaud, mais elle avait fini par s'y habituer. C'est essoufflée qu'elle arriva enfin aux portes de son quartier, quand soudain, elle se figea. Elle pivota légèrement, cherchant du regard l'être qu'elle venait d'apercevoir, et le repéra rapidement. Son cœur manqua un bond, et elle écarquilla les yeux, laissant d'une main sa capuche retomber le long de ses épaules, laissant sa chevelure blanche virevolter autour de son visage, accentuant l'élégance dont elle pouvait déjà faire preuve. Dans sa tête, bien des pensées et des images défilaient, l'empêchant de faire quelconque mouvement. Et quand son regard de lune croisa celui océan de cette homme, elle sut exactement pourquoi il avait attiré son attention. Intriguée, elle commença à faire quelques pas en sa direction, sondant son regard profond. C'était lui, le loup qu'elle avait tenté de sauver il y a deux ans de cela. Elle avait échoué, certes, mais elle avait essayé au péril de sa vie. Mais il lui tourna bien vite le dos, comme effrayé. Elle pouvait le comprendre, les loups étaient tellement effrayés par les humains qu'ils les fuyaient. Et comme si sa vie en dépendait, elle se mit à accélérer le pas, et bientôt, tous deux se mirent à courir dans les rues sasns savoir où ils allaient, Orwen aux trousses du méta.

Enjoy.  coeur

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Gamon
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Ven 8 Sep - 10:54
BlizzardCa fait presque une semaine que nous sommes seuls à devoir apprendre à nous débrouiller par nos propres moyens. Libres et pourtant emplis de déséquilibre. Déboussolés, nous sommes comme égarés. Cet environnement, la liberté, le monde extérieur... Tout est nouveau pour nous. Devoir apprendre à se battre, à se débrouiller par nous même, se nourrir et se soigner...
C'est bien plus dur que ce que j'aurai bien voulu croire... Je tente d'aider, Maddox m'épaule, mais la tâche est rude et si chacun n'en met pas du sien dans l'organisation, nous ferons pas long feu...

J'ai déjà fais bien d'allers-retours dans la ville. Je commence à me repérer dans ces ruelles telles des labyrinthes mais l'angoisse me noue les tripes, brise le contrôle de mon esprit. Je peine à tenir la transformation mais je prends sur moi, ils en ont besoin... Ellie, les autres.
Je transpire, j'ai chaud. Cette chaleur... Elle est insupportable, comment font-ils, eux, ces bipèdes dégarnis? Je les regarde un à un, les méprise du regard. Si ils sont là ainsi  à se pavaner dans les rues, c'est grâce à  la souffrance de dizaine de milliers de mon espèce. Mes frères, mes soeurs... Mon père...

J'avance, j'oublis que je suis en territoire ennemis. Le temps est comme en suspens. Ils sont tous si différents. Leur odeur emplis mon esprit, mes yeux sur posent sur chacun d'entre eux. J'aimerai tous les tuer, j'aimerai tous les briser, qu'ils payent pour ces cobayes qu'ils ont égorgé, saigné. Puis je la vois. Elle. Celle qui avait osé m'approcher. Celle qui avait osé ouvrir ma cage de désespoir... Elle était plus jeune à ce moment là, mais ces yeux, ses yeux... je m'en souviendrai à jamais. Elle avait dans les tréfonds de son âme une vérité que j'ignorai. Comme une innocence d'adolescence, elle avait bravé les dangers qu'à moi seul, j'incarnais, je représentais.
Elle avait choisis ma cage, celle d'un monstre sans cœur.

Quand le clic de la serrure avait sauté, annonce de ma liberté, je lui avais bondis dessus, non conscient de l'aide qu'elle m'avait apporté. Je l'avais plaqué au sol sous mon poids, avait brûlé ses yeux de mes iris incandescente, face à face le temps s'était arrêté. Étrangement, je ne l'avais pas blessé, la scène ressemblait surtout à un avertissement.. " Ne m'approche pas". Après, c'était le flou total, je me réveillais à nouveau à côté d'Ellie, à moitié endormis, sans doute encore une de leur flèche anesthésiante plantée dans ma chair, dans mes os.

Après cet incident, je ne l'ai jamais revu. C'est elle fait virer? Disputé par ces chefs en blouses? Sûrement. Mais la revoilà devant moi qui fait un pas dans ma direction. Mes yeux observent immédiatement les environs. Elle m'a reconnu, elle va appeler de l'aide! Une perle d'angoisse dégouline sur mon visage au masque impassible. Je me retourne, j'accélère. Ses pas derrière moi commencent à prendre en vitesse eux aussi. Si je cours ici, c'en est  finis de moi. Je prends un peu d'air, gonfle mes poumons pour rester calme, mes mains sont prises de violents spasmes... Pourquoi je ne lui fais pas face et la fait taire? Sûrement à cause du souvenir amer de ce militaire qui m'a fait mordre la poussière récemment...

Je sais qu'elle me suit, je la sens, et je tourne dans des rues encore et encore. J'espère la semer, mais rien a faire, cette petite garce ne me lâche pas! Que peut-elle bien vouloir de moi? N'avons-nous pas assez douillé?
Une ruelle à droite et me voilà face à un mur infranchissable. "Fait chier!" Je donne un coup de pied rageur dans celui-ci en jurant puis me retourne mais elle me fait déjà face avec sa cascade blonde de cheveux comme la lune. J'ose l'approcher, menaçant, mes yeux ancrés dans les siens:

"Qu'est-ce que tu m'veux gamine!?"

Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, mais je sens bien que son aura n'est pas dangereuse comme l'autre blondinet. Je ne peux pas la blesser. Je dois juste.. fuir.
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Ven 8 Sep - 11:40
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Elle ne savait pas pourquoi elle courait ainsi après un loup. Elle savait qu'il avait beaucoup plus d'endurance qu'elle et qu'il la sèmerait bien vite. Elle savait qu'au bout de quelques minutes de course, son cœur s'accélérerait, ses poumons cherchant de l'air qu'elle ne trouverait pas. C'était donc une mission dangereuse que de se lancer à ses trousses, mais c'était plus fort qu'elle. Il lui faisait comme l'effet d'une bombe, lui donnait envie de courir jusqu'à son dernier souffle si possible pour comprendre. Déjà, au bout de quelques virages l'adrénaline qui était montée dans ses veines jusque dans son cœur retombait, et elle sentit l'espoir perdre peu à peu de l'ampleur. Cela ne l'empêcha pas de continuer, puis, finalement, comprenant dans quel coin de la ville elle se trouvait, elle se mit à ralentir le pas. Il était parti dans un cul-de-sac, ni plus ni moins. Elle se plia presque en deux pour reprendre son souffle, laissant son sac de provisions tomber à ses pieds. Mais la vigilance de l'instant étant plus forte, elle se redressa et l'observa, les yeux grand ouverts, s'approcher d'elle. Un instant, elle pensa que c'était sa dernière heure et qu'il allait la dévorer, mais au lieu de ça, il s'arrêta à sa hauteur. Ses membres se mirent à trembler et sa bouche s'arrondit de surprise, cherchant toujours à reprendre son souffle. En croisant son regard, elle se replongea dans le passé. Quand elle avait ouvert cette cage, il s'était jetée sur elle. Elle avait voulu lui hurler de fuir, mais à ce moment-là, elle avait paniqué. Elle l'avait regardé, ne regrettant pas ce qu'elle avait fait, enfin, jusqu'à ce qu'il s'écroule sur le côté. En tournant la tête vers ses parents, elle avait compris. Elle regarda une dernière fois la bête et plongea sa main dans son pelage, juste pour vérifier qu'ils ne l'avaient pas tué, même si ça lui aurait évité bien des souffrances. Et en le voyant dans un tel état de soumission, comme elle l'était avec ses parents, elle s'était mise à pleurer, à ressentir cette souffrance qu'ils pouvaient ressentir. Elle n'eut pourtant pas d'autre choix que de se relever, des pions de ses parents venant les aider à replacer les loups dans les cages, et la relever, elle, pour la forcer à regarder ce spectacle, avant de la faire rentrer chez elle au plus vite. Après ça, elle avait rêvé de cette scène pendant des mois, incapable parfois de trouver le sommeil. Elle avait eu envie d'y retourner, de tenter de nouveau sa chance. Mais si elle le faisait, elle était certaine que ses parents trouveraient le moyen de rendre les humains loups juste pour qu'elle soit aussi soumise qu'eux et qu'elle regrette. Aujourd'hui, face à lui, sous sa forme humaine, elle se sent mal. Elle retient pourtant ses larmes et reste muette quelques secondes, le temps de revenir à la réalité et de comprendre ce qu'il lui avait dit. « Je ne te veux aucun mal. » parvint-elle à articuler d'un ton délicat, plus sincère que jamais. Elle profita de cette instant de fébrilité pour lever la main vers son visage. Pour toucher son visage, frôler sa joue et réaliser à quel point il lui semblait humain. Mais soudainement effrayée à l'idée de se faire mordre, elle laissa son bras retomber le long de son corps, le sourire pourtant aux lèvres. Elle était stupéfaite, et avait du mal à réaliser que ça pouvait être possible et être si réel. Clignant des yeux, elle tenta de s'y retrouver mais il n'y avait pas à dire, son regard était attiré par le visage du méta. « Je voulais... » Sa phrase resta en suspens, elle se mordit même les lèvres en cherchant quoi dire. Finalement, elle laissa parler son cœur plus que sa tête. Elle n'avait toujours pas bougé, alors que sa raison lui criait clairement de s'éloigner de lui. L'instinct de survie, sûrement. Mais l'instinct de survie avait mené les hommes à l'état dans lequel ils étaient plongés aujourd'hui. « M'assurer que c'était toi. » finit-elle, baissant légèrement les yeux pour le regarder de la tête aux pieds. Elle s'arrêta un instant sur son torse avant de replonger son regard dans ses yeux, la voix tremblante et pourtant si douce, et naïve aussi. « Je ne voulais pas t'effrayer, pardonnes-moi. » Elle disait tout cela, et pourtant, elle ignorait s'il pouvait comprendre le sens de ses mots, si son accent fort ancré sur celui de ses parents la trahiraient, ainsi que son odeur. Elle avait appris que les loups avaient une forte capacité à reconnaître des milliers d'odeurs, mais elle était également persuadé que leur intuition était bien meilleur que les gens comme elle.

Hors-sujet.

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Ven 8 Sep - 13:05
BlizzardMon corps tout entier se fige quand la douceur de sa voix résonne dans l'air. « Je ne te veux aucun mal » qu'elle susurre essoufflée à mon être. Étrangement, je suis paralysé. Sa voix, je l'ai déjà entendu ... Je ne suis juste pas capable de savoir où. Elle lève une main vers mon visage, mes yeux s'ouvrent grands. Qu'est-elle en train de faire ! ? Je sens le contact de sa peau contre mon épiderme, elle est froide, contraste avec perfection avec la chaleur étouffante de cette ville. Elle me touche comme personne n'a jamais osé le faire et pourtant, il me semble qu'elle m'a déjà... caresser ainsi. Est-ce là, un reste de rêve qui hantait mes nuits dans la pénombre de ma cage de fer froid?

Je ferme un bref instant les yeux comme si la créature face à moi est capable de mon dompter. Puis elle brise le contact. Brise l'éphémère beauté de ce toucher. Mes yeux retrouvent les siens, et j'ai l'impression un court instant qu'elle est prête à pleurer. Je fronce les sourcils. Qui est-elle ! ? Elle me regarde ... Elle me regarde comme si je ne suis pas réellement ce que je paraît. Comme si, elle seule était capable de voir à travers la réalité. Elle me voit comme un loup, elle se rappelle très bien qui je suis et un frisson parcours mon échine à cette idée. Je fais un pas en arrière, brise à mon tour cette proximité que j'ai installé en la menaçant.

« Je voulais... » Mes sourcils se froncent un peu plus. Que me veut-elle? Mes yeux se portent instinctivement sur ses lèvres qu'elle mordille. « M'assurer que c'était toi. » Moi ! ? M'a t-elle réellement reconnu ! ? Est-ce possible ? Je regarde mon corps, je ne rêve pas, je suis bien transformé ... Comment peut - elle.... savoir? Mon pouls s'accélère, dans ma tête c'est le bordel. Si elle connaît mon visage humain, alors je ne suis en sécurité nul part. Je vais devoir faire plus attention! Et alors que je réfléchis à une technique pour me dissimuler dans la masse, une manière de passer plus inaperçu, sa voix me parvient encore une fois et me fait de nouveau porter le regard sur sa personne. « Je ne voulais pas t'effrayer, pardonnes-moi. »

Un rictus déforme mes lèvres et je souris enfin. M'effrayer? Je ne sais pas pourquoi, je me sens soudain plus détendu. Oui, elle m'a effrayé mais pas vraiment pour la raison qu'elle croit. Si j'avais repris ma forme lupine, j'aurai pu la tuer, anéantir toutes traces de son existence, apporter un peu de viande au reste d'entre-nous. Non, elle ne m'a pas effrayer, mais le faite que l'on sache qui je suis, ça, c'était effrayant.

Je passe une main nerveuse sur mon visage pour m'arrêter de ricaner. Et reporte mon attention sur l'effigie lunaire qui me fait face. Plus serein quant à sa proximité, je me permets un contact avec cette femme de l'espèce que je méprise.

« Ainsi donc, tu sais qui je suis. Tu sais que pour ce petit détails fâcheux, je devrais te tuer, là maintenant tout de suite?»

Ma voix est légère, non menaçante comme précédemment bien qu'elle soit rauque comme la pierre. Je pose des yeux plus léger sur elle, signe que je ne parle là, que de la suite logique des événements. Et j'attends sa réaction. Va t-elle prendre peur? Va t-elle fuir ou crier? Je l'observe, curieux, l’œil lupin.

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Ven 8 Sep - 14:05
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D'étranges sensations l'habitaient désormais. Ce frisson le long de l'échine, le cœur qui se serre et qui pourtant, à certains instants, accélère et menace d'exploser, ce bourdonnement dans l'oreille qui l'empêche de penser, et menace de la faire tomber dans les pommes. Quand elle touche sa peau, ses sensations sont démultipliées. Elle a touché bien des hommes, mais elle n'avait jamais touché un méta. C'était dangereux, lui répétait-on. Elle risquait sa vie, lui rabâcha-t-on lors des repas. Elle n'en avait seulement pas la sensation, en le voyant apprécier ce contact. Elle ignorait si c'était pour ne plus la voir qu'il fermait les yeux ou si c'était son instinct lupin qui faisait surface, mais elle trouvait le moment agréable et magique. Elle avait bien entendu des choses à leur sujet. Certains craignaient plus que d'autres. On avait entendu quelques histoires sur des métas procréant avec des humains, mais on ignorait si c'était vrai. C'était glauque, mais c'était probablement une part de vérité. C'était le risque, mais les humains en avaient-ils conscience à l'époque ? Maintenant, ils étaient simplement effrayés par leur création. Effrayés qu'on ait pu réussir à créer un métamorphe mi-homme mi-loup. Puis elle recule, brise l'instant, et pourtant. Les mots qui sortent de ses lèvres sont spontanés, ça lui ressemble bien. Elle ne remarque pas cette lueur de panique dans les yeux de cet homme, si elle peut l'appeler ainsi. Trop fascinée, elle ne se rend pas compte de ce que ça veut dire, qu'elle l'ait reconnu. Peut-être était-ce tout son temps passé dans les labos à regarder ses parents forcer des loups à se transformer qui l'avait rendue si attentive, si curieuse. Ou alors, il y avait autre chose, de bien différent, de plus profond. Il n'avait pourtant rien qui puisse l'aider à le reconnaître en tant que loup. Il avait un pelage noir, elle s'en souvenait bien, et sous une autre forme, il était blond. Un contraste saisissant. Puis, sa voix se fit moins agressive qu'avant, et la jeune femme retint son souffle en l'écoutant. Elle grimace un peu et détourne le regard, presque gênée, s'excusant presque par ce geste d'être là, face à la lui. La curiosité était une qualité, pour elle, et non un défaut. La preuve, elle venait de faire une belle rencontre, en osant le suivre. « Ce sont tes yeux, qui m'ont convaincu. Ils sont magnifiques. » Elle haussa les épaules, comme si c'était un détail comme un autre, et osa relever lentement ses pupilles vers lui pour le dévisager, hésitante. Elle ne savait pas s'il plaisantait sur le fait qu'il voulait la tuer, mais elle ne trouvait pas ça rassurant. « Les hommes vous craignent parce qu'ils ont toujours eu peur de ce qu'ils ont fait. Mais pas moi. » osa-t-elle dire, riant légèrement, d'un rire cristallin. Si c'était sa dernière heure de vie, elle comptait bien être heureuse plutôt que de pleurer sur son sort. Mais quelque chose lui disait que son heure ne viendrait pas, pas tout de suite. « Si tu avais voulu me tuer, tu l'aurais fait, cette nuit-là. » commenta-t-elle alors, tentant d'être confiante, même si un soupçon de doute continuait à l'habiter. Elle avait envie de lui faire confiance et de se laisser aller à une probable amitié avec un loup, elle y croyait d'ailleurs. Mais elle voulait aussi les protéger, comme toujours. Et puis, elle était curieuse, elle voulait en savoir plus, sur ce que ça faisait de lutter contre une nature qui ne nous collait pas à la peau, et surtout, elle souhaitait savoir s'il gardait des séquelles de ce que ses parents lui avaient fait. Cette question franchit alors naturellement ses lèvres, qu'elle humecta légèrement, paniquée à l'idée de raviver un souvenir trop triste et de se le faire reprocher par la suite. « Tu as gardé des séquelles, de cette époque ? » Puis, au dernier moment, elle décida de poser une autre question, par curiosité, même si cette phrase pouvait le rendre plus haineux que ce qu'elle voulait demander au départ. « Es-tu là, pour retrouver ceux qui t'ont fait du mal ? » Elle avait peur de la réponse, évidemment. Parce que les concernés étaient ceux qui l'avaient mise au monde, et même si elle leur en voulait, elle ne souhaitait pas les voir mourir.

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Sam 9 Sep - 10:43
Blizzard« Si tu avais voulu me tuer, tu l'aurais fait, cette nuit-là. » Ah, satané pitié. Que m'a t-il prit de ne pas tuer cette gamine des laboratoires? Si je n'ai aucune notion du temps, il est clair que pour elle, c'est un souvenir précieux qu'elle garde en mémoire depuis ce jour. Mes beaux yeux, un rictus vient une nouvelle fois déformer mon visage dans un sourire dédaigneux. Qu'ont-ils de beaux? Essaye t-elle de me charmer? De m'envoûter avec sa magie humaine? J'ai beau apprécié la beauté des femelles, cette fille là est humaine, et bien que différente, jamais je ne me laisserai approcher par une telle personne.

- Tu ferais mieux de faire attention à tes paroles, petite, j'ai beau ne pas t'avoir sectionner l'artère la première fois que je t'ai vu, ça ne m'empêchera pas de vouloir le faire aujourd'hui. Tu es des leurs, tu ne vaux guère mieux qu'eux, alors ne pense pas que je souhaite t'épargner.

Je me suis mis sur la défensive, je ressens en moi comme une sorte d'avertissement. Je sais que les hommes sont cruels et je sais qu'elle a tenté de m'aider il y a quelques temps... Mais malgré tout, un duel se fait entre ma raison et mon cœur qui me prévient de m'en méfie ou souhaite l'accepter à mes côtés pour ce geste... Mais sa voix me coupe dans mes pensées « Tu as gardé des séquelles, de cette époque ? ». Je la dévisage, si nous, loups, nous ne connaissons pas la gêne, c'est bien la première que quelqu'un ose me poser cette question. Mais elle n'a pas finis, je vois sa bouche formuler une autre question à l'instar de la première à laquelle je n'ai pas encore répondu:  « Es-tu là, pour retrouver ceux qui t'ont fait du mal ? »
Je croise les bras, baisse légèrement la tête et ferme les yeux. Elle me fait penser à Ellie. Cette fille n'est vraiment pas une menace, elle est curieuse, douce et profondément innocente, ses mots n'empeste pas le savoir vulgaire de ceux qui nous ont évidemment fait souffrir. Mais si elle sentait la section scientifique, que faisait-elle réellement de ses journées?
Je rouvre les yeux, plus calme, et les pose sur elle.

- Je veux que les miens survivent. Mon seul but est de les rendre assez forts pour qu'enfin nous trouvions notre place en ces terres  qui sont nôtres au même prix que vous.

J'observe son visage, comment va t-elle réagir à mes pensées? Je ressens alors étrangement un besoin de faire comprendre mon point de vue. Qu'il soit accepté, de me dire que peut être, ils n'étaient pas tous mauvais ?

- Je rêve de massacrer ceux qui ont tué ma soeur, ceux qui ont torturé mon père. Je rêve d'arracher leurs sourires disgracieux que je vois en cauchemars. Je rêve de tout cela, mais les vivants comptent plus que les morts et pour cela, je veux me concentrer sur notre priorité: survivre.

Mes yeux se posent sur une forme qui vient d'apparaître derrière elle. Je sens son regard se poser sur nous, un à un, interrogateur. Etait-ce normal que d'être à deux dans une ruelle sombre, vide de vie? Je le vois faire un pas vers nous et la panique repend petit à petit son poison dans mes veines. Je ne sais pas si elle le remarque mais mes yeux se sont mués, mes mains tremblent. Un autre pas vers nous. Putin. Si ça continue, je ne vais pas tenir ainsi et si je suis vu ainsi, mon visage sera décrit dans les rues de Legacy et plus jamais je ne pourrais tenter de sortir pour me fournir en provisions ou autre. Il lève la main en l'air et atone : "Ca va?"
Clairement à l'intention de la jeune fille qui me fait face que l'homme connait peut être. Il faut dire que je n'en avais jamais vu d'autres aux cheveux blancs luisants comme les siens. Mais pourquoi diable venait-il vers nous? Ma vue se trouble, je dois réfléchir et vite. Me calmer. Comment faire!?

Mes souvenirs me projettent dans un monde qui me paraît si loin. Je revois Ellie pleurer, couiner dans sa cage. Elle est recroquevillée, père vient de mourir. J'étais alors rentrée dans une folie meurtrière et détruisait tout dans notre cage. Il était impossible de ma calmer. Impossible de m'apaiser. Je me changeais en humain, puis en loup et ainsi de suite. Mes émotions étaient si décuplées que malgré la souffrance que cela provoquait en moi, je ne pouvais calmer ces pulsions qui découlaient de mes émotions instables. Ils avaient ouvert la cage adjacente à la mienne, celle de ma mère et de Maddox et elle avait bondit vers moi, m'avait enlacé contre elle si fort de son corps humain que même mes griffures et mes morsures à son égard ne lui avaient fait lâché prise. Elle m'avait calmé et elle avait souffert silencieusement, comme moi depuis lors.
Et sans savoir si je fais le bon choix, instinctivement mon corps se penche sur le sien et l'englobe de mes bras si puissants. Ils la serrent contre moi avec vigueur, je sens sa peau sous mes griffes qui tentent de faire surface. Je tremble tout entier, elle ne peut que le ressentir à son tour, mais je parviens à articuler à son oreille:

- Je vais pas réussir à tenir...


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Sam 9 Sep - 16:03
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Serrant les dents, elle se sentit momentanément vexée par ses paroles. Elle était certaine de valoir bien plus que ceux qui tentaient d'anéantir leur race d'une manière ou d'une autre. Elle l'avait sauvée une fois, et elle n'hésiterait pas à recommencer bien d'autres fois si le besoin s'en faisait ressentir. Elle état également sûre de ne pas être la seule à agir ainsi, ce n'était pas possible qu'elle le soit. Dans tous les cas, elle avait compris l'avertissement et ne recommencerait pas de si tôt. Rien que l'idée qu'il puisse avoir envie de la tuer pour avoir dit ça l'effrayait, et elle ne contrôla plus les frissons qui lui remontaient le long de son dos, envoyant un signal électrique à son cerveau. Danger. Sa curiosité plus forte que cette peur, et elle se risqua à poser d'autres questions qui lui torturaient l'esprit. Elle avait étudié quelquefois les formules que ses parents élaboraient pour effectuer des changements sur leur race, et rien que le mélange de ses produits sur papier sonnait mauvais. Néanmoins, elle ne connaissait pas les effets de ces formules. Elle se demandait si ça attaquait directement leurs organes vitaux, les affaiblissant de jour en jour, ou bien le cerveau, pour les rendre fous, ou bien pour les rendre aussi doux que des agneaux. Peut-être même étaient-ils en train de développer un peu plus leur instinct animal, pour en faire des monstres, ou même des armes contre ceux qui osaient s'y opposer. En entendant ses mots, elle détourna le regard, comprenant bien son intention première. Les humains voulaient s'accaparer cette planète, être les rois de ce monde. Les loups étaient bien plus futés qu'eux, souhaitant partager le territoire. Elle avait envie de convaincre tous ces fous qu'il fallait qu'ils arrêtent, mais son statut de simple scientifique ne l'aiderait pas. Parce qu'on était certains que ceux-ci étaient tous des monstres. Elle finit pourtant par fermer les yeux, soupirant légèrement, vaincue.  Elle aurait eu envie de lui dire la vérité quant à ses parents, mais elle en était incapable. Si elle le faisait, peut-être ne lui ferait-il plus confiance, et là, ses jours seraient comptés. Il ne fallait pas jouer avec le feu. Elle rouvre finalement les yeux en entendant une voix extérieure, sursautant presque à l'idée d'être dérangée. Elle n'avait pas pensé être suivie, ou qu'un garde s'amuserait à venir dans un coin si désert. Méfiante, elle s'écarta du méta et observa l'homme, la main tremblante, se forçant à sourire alors qu'elle avait envie de se cacher dans un trou. Son cerveau tourna alors à pleine vitesse, à la recherche d'une parole correcte à lancer. « Oui oui. J'avais juste besoin de me changer les idées, et d'un peu d'intimité au passage. » parvint-elle finalement à articuler, levant la main à son tour, espérant que ce soit en signe de paix. C'était risque de dire tout cela, mais peu importe, elle n'eut pas le choix. L'homme était, de toute manière, dubitatif. Elle le vit froncer des sourcils et elle insista pour qu'il parte. Visiblement pas assez, puisqu'il resta de marbre quelques instants. Elle finit par soupirer et lever les yeux au ciel, prête à répliquer, quand des bras puissants se refermèrent sur elle. Hoquetant de surprise, elle cligna plusieurs fois des paupières avant de relever la tête pour tenter d'apercevoir le méta. Sa peau était chaude, bien plus qu'un être humain, l'étouffant presque à cause de l'atmosphère qui régnait sur Réa. Mais étrangement, ce contact ne la rebutait pas, au contraire. Cependant, elle comprit bien trop vite à sa voix et aux tremblements de son corps qu'il fallait qu'elle l'aide. Seulement, elle ne savait pas comment agir. L'inconnu commença même à avancer vers eux, et elle parvint à lui faire signe de s'arrêter, parlant fort pour qu'il l'entend de là où il était. « C'est bon ! Je ne crains rien. Mon ami est juste... Un peu déboussolé en ce moment. Je vous appelle si jamais ça ne va pas. Mais on a besoin d'être seuls, s'il vous plait. » Plongeant son regard implorant dans le sien, elle se mit à prier silencieusement pour qu'il parte. Elle sentait en plus de cela les griffes du méta sortir petit à petit, s'enfonçant presque dans sa chair à travers sa cape. « Je reste dans le coin, si jamais. » finit-il par articuler avant de quitter la ruelle, les  motslaissant seuls. Mais ce n'est pas pour ça que la terreur d'Orwen diminua, bien au contraire. Elle commença à se mordiller la langue pour se calmer, n'ayant aucune force pour repousser celui qui était presque en train de l'écraser contre lui. Avait-il seulement conscience que le garde était parti ? Elle en doutait fortement.  « Je te protégerais. Je te le promets. » peina-t-elle à articuler, glissant lentement ses mains dans les cheveux u méta pour le faire réagir, et releva doucement sa tête pour planter son regard dans le sien. « Comment je peux t'aider ? Dis-moi, je le ferais. Mais tu me fais mal. » Elle laissa échapper un sanglot qu'elle tentait de retenir. Il avait tellement de force qu'il ne s'en rendait peut-être pas compte. Elle espérait qu'il ait soudain une prise de conscience, car elle préférerait mourir dévorée qu'écrasée inconsciemment.

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Gamon
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Lun 11 Sep - 18:58
BlizzardIl part enfin. Son ombre disparaît de mon regard. Je sens que je vascille, la jeune femme qui supporte mon poids semble me parler. Je n'entends plus que ma respiration. Je la libère, recule de deux pas en arrière, m'enroule sur moi même. Je reprend ma respiration. La sueur dégouline de mon crâne. Je suffoque. Le loup en moi veut reprendre possession de son corps. Il est là, brûlant, ardent. Mes muscles s'étirent. Ils souffrent. Une de mes mains laisse une trace de griffure dans la terre.
Je relève la tête, cligne des yeux. Elle est toujours là.

- Je sais que je ne le mérite pas après les paroles que je t'ai... *grimace* Que je t'ai dite. Mais aurais-tu un lieu, pour que je puisse... Me transformer sans me faire tuer si l'on me voit? Je . Je suis épuisé...

Elle semble acquiescer. Mais ma fatigue est telle que je n'entends pas grand mots. Dans notre clan, certains c'étaient épuisés à se transformer à tout va. Ceux là, ils avaient fini sourd, ou aveugle, et même pour certains, infirmes. Je refuse de finir ainsi mais pour l'instant, je dois faire confiance à cette jeune femme. Je sens de nouveau sa peau contre ma main, ou mon bras, je suis dans le gaz je ne sais dire, mais je m'écarte. Je dois éviter tous contacts. Tout échange. Je dois me concentrer sur le chemin que nous prenons.

Elle est là, concentrée et rapide. Ses cheveux volent dans l'air chaleureux. Ils dansent comme des serpents d'ivoire, hypnotisent mon regard. Ses yeux me parviennent à nouveau, je me sens absent. Elle possède une aura bien étrange, complètement différente des scientifiques que j'ai côtoyé tout au long de ma vie. Qui est-elle réellement? Que veut-elle? Pourquoi m'aide t-elle? Je l'ignore, mais inconscient du danger qu'elle peut représenter, je la suis.
Une porte s'ouvre, enfin. La lumière baigne la pièce. Elle n'est pas très garni, mais je m'avance, patiente un instant et alors que l'ombre de la porte se rabat sur moi, voilà que ma transformation commence.

Elle n'a jamais été agréable.

Tout cela n'a jamais été... confortable.

Ils s'étirent à nouveau.

Ils soupirent.

Mes muscles....

Enfin, ils peuvent danser avec les esprits.

Ceux de nos ancêtres ...

ceux qui ont péri

ceux qui ne peuvent réapparaître.

Les défuns,

Ceux dont la faucheuse à fait son butin.


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Orwen Oakens
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Quand il la relâcha, ce fut un immense soulagement pour Orwen. Elle recula de quelques pas, se pliant en deux à la recherche de son souffle, les mains sur son torse, ressentant encore ses griffes contre sa peau. Elle commençait même à voir flou, et elle ferma les yeux pour reprendre également ses esprits, en vain. Quand elle les rouvrit, les posant sur le méta, qui était en train d'entamer une phase de transformation contre laquelle il luttait. En le voyant ainsi, elle se sentait mal. Il était dans une position très animale, et son regard cherchait une force qu'il ne trouvait pas. Opinant du chef, et incapable de le laisser ainsi se faire attraper, elle se rapprocha après avoir pris son sac et l'aida à se relever, les mains tremblantes. Rien qu'à voir les traits de son visage, elle ressentait sa souffrance, sa douleur, son envie de craquer. Elle murmura alors quelques paroles, tentant de se remonter le moral au passage. « J'ai promis, je vis t'aider. » Même si cela devait dire qu'elle devait le ramener chez elle pour le protéger. D'ailleurs, c'est ce qu'elle entreprit de faire, vérifiant à chaque coin de rue que personne ne soit là pour les voir. Elle avait déjà les larmes aux yeux, et elle faisait tout pour retenir ses sanglots qui risquaient d'attirer l'attention. Il a finit par s'éloigner d'elle, et elle ne chercha pas à le récupérer. A un coin de rue, le seul contact qu'elle s'autorisa était physique, plantant son regard dans celui, bleu, du méta. Un beau regard qui pouvait la faire fondre aussi vite que neige au soleil, et qu'elle tenta de reporter ensuite sur la route pour ne pas ralentir le pas. Le chemin lui paru durer une éternité. Mais la porte de son habitation apparut finalement devant elle, et elle ouvrit la porte, laissant le méta entrer en premier, vérifiant que personne ne les avait vus, puis referma la porte avant d'allumer les lumières. Déposant le sac à terre, elle retira sa cape trouée et l'envoya valdinguer sur la banquette, avant de se tourner vers celui qu'elle tentait désespérément de sauver des armes des soldats. Et là, elle le vit craquer. Elle observa bouche bée la métamorphose qui se jouait sous ses yeux. Son visage capta surtout son attention. Ses os semblaient s'allonger douloureusement, et atteinte par cette nouvelle source d'empathie, elle se mit à pleurer silencieusement, prenant son propre visage entre ses mains pour trouver un moyen de se calmer. C'était plus fort qu'elle. Elle était à la fois stupéfaite et choquée de le voir passer de l'humain au loup en quelques minutes. Puis, tout s'arrêta. Il était revenu sous sa forme originale, sa forme de loup. Tremblante, elle se précipita vers lui, laissant de côtés les vêtements sûrement volés que portaient le jeune homme auparavant. Elle s'assit ainsi, près de lui, et passa sa main dans sa fourrure qu'elle trouvait douce. Il avait fini par s'assoupir, probablement fatigué de ce qu'il venait de lui arriver. Puis, elle le laissa, venant se sécher les joues et effacer ce maquillage qui, de toute façon, était ruiné et inapproprié. Elle prit ensuite un saladier qu'elle remplit d'eau, bien que les ressources manquaient, et qu'elle installa aux côtés du loup, si jamais il avait soif en se réveillant. Enfin, elle se mit à ranger ce qu'elle avait troqué au marché, et quand elle eut terminé, elle décida de mettre une couverture par terre et de venir s'allonger contre lui, passant un bras possessif autour de lui, espérant qu'il se sentirait mieux bien vite. Elle l'appréciait déjà, et trouvait dommage que les êtres humains puissent être aussi cruels avec eux, alors qu'ils n'avaient rien demandé. « Je suis désolée pour ce qui est arrivé. » murmura-t-elle, ignorant s'il l'entendait ou même s'il la comprenait sous cette forme.

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Lun 11 Sep - 20:27
BlizzardC'est comme un doux rêve qui vient bercer mon âme vagabonde. Je sens une chaleur rassurante calmer mon être et mon esprit endormis. Je me sens... Bien. Je n'ai pas envie de me réveiller. Un murmure, puis une goutte d'eau. Quelqu'un pleure? Ellie? Non, ce n'est pas son odeur. Lentement, mes oreilles captent les bruits d'un être qui semble... triste? J'aimerai ouvrir les yeux, mais morphée me tient jalousement contre son sein.
Les sanglots finissent par cesser. Je capte un millier d'odeurs inconnues autour de moi. J'aimerai me lever pour les observer, une à une. Quelles formes possèdent t-elles? Quelles couleurs? Ma curiosité est piquée à vif. Une multitudes de bruits se font alors autour de moi. Mes oreilles dansent sur mon crâne pour identifier leur origine. De l'eau? Ma soif me tiraille alors le gosier alors que je m'imagine en laper le reflet. Un "toc" à côté de moi. Qu'est-ce ? J'hume l'air. L'eau. Elle me paraît... si proche. Un oeil tente de s'ouvrir et je l'aperçois. Elle. Encore elle. Ses cheveux blancs si lisses tombent en cascade dans son dos. Elle s'affaire à déplacer des objets en tout genre, certains même dont j'ignore l'utilité. Bien vite, trop vite à mon goût, mon oeil lupin se referme. Mon corps veut dormir. Le sol de ce lieu n'est pas désagréable en comparaison à la glace qui tiraille nos chairs à vifs. Je me détends un peu plus, profite du repos qui m'est enfin accordé. Peut être à mon réveil allais-je retrouver ma prison de métal? Cette pensée affole mon coeur qui se met à tambouriner dans ma cage thoracique mais presque aussitôt, un poids sur mon échine se fait sentir, celui - ci s'accentue avec une présence contre mon abdomen. Cette proximité soudaine m'éveille quelque peu. Je redresse les oreilles, parvient à tourner ma tête vers mon torse. Là, allongée contre moi, la jeune humaine semble avoir trouver refuge contre mon pelage. Nullement apeuré, son visage semble... serein? Je la contemple ainsi, silencieux. Que cela signifit-il pour un humain? Est-ce différent d'un loup? Pour moi, personne n'a osé jusqu'à présent, m'approcher de si près. Me toucher ainsi, me... caresser... Etrangement, je ressens une sorte d'apaisement intérieur, comme une certitude que rien de dangereux ne peut découler de tout ça. J'approche ma tête d'elle, mes yeux bleus englobant son être presque chétif. Mon museau hume le parfum de ses cheveux, un mélange de sable, et d'un parfum ... étranger? Je ne serais dire à quoi il serait semblable, mais dans mon esprit, dansent un millier de couleurs chaleureuses. Oui, j'aime cette odeur.

Je reste ainsi, sans bouger à l'observer encore et encore. Qui est-elle réellement? Son être m’interpelle... Pourquoi est -elle si douce à mon égard. Elle doit sentir que je bouge car enfin son visage m'apparaît. Nos yeux se rencontrent à nouveau. J'ai envie de lui sourire, de la remercier. Ce sentiment est assez... Etranger pour moi. Jamais de ma vie, une personne humaine a été bonne à mon égard. Ma langue rencontre sa joue dans une légère accolade humide, signe de ma gratitude à son égard. Je me laisse complètement tombé sur un côté, puis me roule sur le dos pour ébouriffer mon pelage et me sentir plus éveillé. Je me redresse alors enfin sur mes quatre pattes et attend qu'elle en face de même. Ne connaissant pas la gêne, je me permets de marcher chez elle. C'est assez petit, mais simple et chaleureux. Il semble qu'elle vive seule ici car je ne perçois pas d'autres odeurs. Une humaine n'a donc pas besoin de compagnon? Ou tout simplement n'a t-elle pas trouvé d'hommes convenables? Pas dur quand on sait ce qu'ils font des loups.

Je relève la tête , continue mon petit business. Je n'ai jamais pris le temps d'observer une maison humaine. Elles sont si laides d'extérieurs, que j'ai jamais pensé qu'elles puissent être un abris convenables.
Je m'approche de nouveau de cette jeune femme dont au final, j'ignore toujours le nom. J'arrive au niveau de son bassin et ne trouve pas de difficulté à caler mon museau dans sa main pour m'y frotter. Il faut dire, ses caresses avaient été assez... agréable? Je m'y frotte donc encore un peu, ronronnant. Puis je viens frotter mon corps contre ses jambes avec peut être un peu trop de force. Mais c'est vraiment... cool comme sensations. On ne se gratte jamais le dos entre nous. Seuls nos postérieurs parviennent à faire office d'un grattoir assez digne de nom pour soulager notre peau velue.

Mes yeux rencontrent de nouveau un objet inconnu. De forme, ronde? Comme une sorte de récipient, elle contient l'eau que j'ai entendu plus tôt. Je m'approche pour la gouter, et finit par en laper tout le contenu. Mmmmh, que c'est agréable. Je m'assois de nouveau au sol, observe la femme blanche. Et maintenant? On fait quoi? Allait-elle vouloir encore une fois me parler? J'attends et mes yeux se plaisent à la regarder. Oui, elle est vraiment ... Agreable à regarder, elle aussi.

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Orwen Oakens
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Au bout de longues minutes à le caresser, il finit par rouvrir les yeux. Orwen ressentit un immense soulagement à le voir ouvrir les yeux, et un léger sourire éclaira son visage alors qu'il la dévisageait avant de lui humer les cheveux. Ce geste la surprit quelque peu et elle haussa les sourcils avant de se rappeller qu'il n'avait sûrement pas l'habitude de ces odeurs artificielles. Ils devaient surtout sentir la terre, la nature, et non la chair humaine. Et puis, sa langue vint rencontrer sa joue et elle se mit à rire, joyeuse, ce qu'elle faisait plutôt rarement, n'en ayant pas l'occasion. Et même si ce contact aurait pu la dégoûter en temps normal, elle appréciait. C'était peut être là le danger de cette relation. Que se passerait-il s'ils venaient finalement à s'apprivoiser ? Au départ, il n'était que des loups et le côté humain s'est développé à cause de ces scientifiques fous. Ils n'avaient pas prévu tout ça. Mais comment pouvait elle faire pour lutter contre ça ? Elle avait seulement peur qu'à force de s'apprivoiser, ils finissent par surveiller les faits et gestes de chacun, comme les chien le faisaient lorsqu'ils existaient eux aussi sur terre. Ils devenaient alors des compagnons obéissants, au grand damne de ceux qui considéraient, comme Orwen, qu'ils devaient avoir leur liberté. Car, même s'il pouvait adopter une apparence humaine, il n'en était rien en réalité. Effrayée par cette idée, elle cessa s'y penser et se concentra sur ses faits et gestes. Elle se redressa sur ses jambes en même temps que le loup. Elle le regarde s'habituer au lieu, visiter la pièce, se diriger vers la chambre servant de pièce voisine, retenant son souffle. Il semblait prendre possession des lieux à son rythme, et elle n'empêchait rien pour que cela ne se produise pas. Elle aurait mieux fait de le laisser, pour éviter les ennuis, mais elle en avait été incapable. Pourtant, elle prenait des risques. L'après midi n'était pas encore passé, le soleil était donc bien présent, et les gardes allaient se multiplier dans les rues pour veiller à la sécurité des habitations. Il allait donc être coincé ici avec elle, et elle ignorait si elle allait avoir de la visite. Et au fond d'elle, elle n'avait pas envie qu'il parte. Il semblait... heureux et reconnaissant. Il revint même réclamer des câlins qu'elle lui donna volontiers, se sentant bien plus légère qu'auparavant. Elle n'avait pas l'habitude d'avoir de la compagnie, mais elle trouvait ça agréable. Elle se mit à le regarder longuement, pensive. Son regard était toujours aussi intense et fascinant. Son père la détester ait sûrement parce qu'il pensait que les loups étaient tous mauvais. Celui qu'elle avait en face d'elle avait besoin de cette attention particulière donnée par sa meute. Elle s'approcha alors et se mit à genoux, venant lui embrasser le crâne avant de se relever. « Je ne sais pas si tu me comprends sous cette forme mais... » Elle hésita un instant avant de reprendre, attrapant un fruit au hasard dans la corbeille avant de croquer dedans. « Je ne vais pas pouvoir te laisser sortir tout de suite, c'est trop dangereux. Alors tu devrais trouver un coin où te poser en attendant. » elle se retourna vers lui, observant la couverture, la banquette, et lui. Elle culpabilisait à l'idée de le laisser se reposer sur des surfaces si désagréables, mais elle n'avait pas mieux. Quand à ce qui était de lui laisser le lit... Cette idée la dérangeait quelque peu. Elle le laisserait choisir, mais ne serait pas à l'aise dans tous les cas. Si la situation la dérangeait trop, elle partirait travailler au labo en attendant, qui n'était pas si loin que ça.  « J'aurais voulu te donner à manger mais certains fruits étaient à l'époque du poison pour ton espèce, je ne veux courir aucun risque. »

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Mar 12 Sep - 9:35
BlizzardC'est assez curieux, mais je vis plutôt bien mon enfermement. J'ai l'impression de me sentir en sécurité pour la première fois depuis des jours. La jeune femme qui me tient compagnie et veille sur moi est étrangement à l'aise avec un loup à ses côtés. Je ne sais si cela doit m'intriguer ou me rassurer.
S'approchant à nouveau de moi, elle se met à genoux pour que nos yeux soient au même niveau. Ainsi elle est face à moi et je l'observe en silence. Elle approche son visage de mon et dépose un baiser sur mon crâne. J'en reste... Bouche bée.. ! Elle vient de m'embrasser sur le front!? Me vient alors en tête l'image d'un toutou bien docile, chose que je ne suis pas, mais même si je la comprend, je refuse de m'adresser à elle sous cette forme.

Elle m'offre une couverture pour que je puisse me reposer et la proposition est grandement appréciée. Comme elle me le signifie, il est encore tôt, il va falloir être patient et ça tombe bien j'ai besoin de repos.
Alors que je m'allonge, je la vois attraper une coupe remplis de fruits. Certains me sont familiers comme d'autres, inconnus.

« J'aurais voulu te donner à manger mais certains fruits étaient à l'époque du poison pour ton espèce, je ne veux courir aucun risque. »

Etrange, je ne connais pas cette partie de ma propre espèce. Il sera intéressant de lui poser la question à mon réveil. Je commence à fermer les yeux, allonger sur mes antérieurs. Mes pensées vont à ma soeur, Ellie, puis à Maddox et Riley. J'espère qu'il prend soin d'elles durant mon absence et qu'ils ne feront rien de stupide...
Puis Morphée embrasse de nouveau mon être et je plonge dans un profond sommeil délicieux et chaleureux.
Il m'est rare de ne pas faire de cauchemars. Le traumatisme d'une vie enfermée derrière les barreaux étant conséquent. Je revois souvent la dépouille de mon père, vide de vie et vide de sang. Ils nous l'avaient montré, souriant et fière d'avoir grâce à lui, réaliser un peu plus de leur vaccins ou je ne sais quel connerie. Moi, ce que je retenais, c'est que j'avais perdu l'effigie d'un loup fort, d'un loup courageux. Sa dépouille passait devant ma cage, maigre et chétive, méconnaissable. Mes yeux s'étaient tournés vers ma mère qui, sous forme humaine, ne bougeait plus, nue dans sa cage, les larmes inondant ses joues. Le temps était comme figé. Figé dans l'horreur présente. Figé dans la douleur indéchiffrable. J'avais alors hurlé. Me brisant les cordes vocales humaines et lupines tant j'enchaînais les transformations sous la colère.  J'avais perdu un père après une soeur. Les humains m'avaient encore arraché un morceau de moi, de ce qu'il me restait.

Je m'agite sur ma couette. Mes postérieurs grattent le sol, mes yeux semblent danser sous mes paupières. Je me souviens de la douleur que j'ai ressentis ce jour là, et je la vis chaque nuit. Ce jour, j'ai vu ma capacité à me transformer en humain s'accroître considérablement. Est-ce dû à la souffrance que mon corps a éprouvé face à cette énième perte? Mais voilà que mon esprit s'éveille, las d'avoir été de nouveau torturé durant ce qui devait être un sommeil réparateur, et alors que je me redresse, le poils hirsute et le souffle court, mes yeux la croisent de nouveau. La surprise ma fait hoqueter, j'ai déjà oublié où je me trouve. Par réflexe de survie, je force mes muscles à changer un énième fois. Grimaçant à nouveau, mes bras s'allongent et mes jambes aussi. Je me plis en deux et voilà que mon dos laisse apparaître une peau plus rose que noire. Quand je me redresse enfin, je me rattrape à la table, chancelant.

- Putin..

Je plaque une main furieuse sur mon visage, quand est-ce que les douleurs partiront!? Mes yeux percent au travers de mes doigts, le visage humain face à moi. Je me demande ce qu'elle voit? Voit-elle l'horreur, et la peur que nos transformations nous font subir ou ne voit -elle que la laideur de l'acte? Je me redresse après quelques minutes,  passant une main sur mon visage une nouvelle fois pour me ressaisir.

- Pourrais-tu... Me redonner de l'eau?

Je ne lis pas tout de suite les émotions qui traversent son visage. Je ne lis pas la gêne que ma nudité doit créer en elle. Nous avons pris pour habitudes de nous habiller pour nous fondre dans la masse, mais si certains sont devenus "pudique", il n'en est rien pour la majeur partie d'entre - nous. Je cherche néanmoins mes habits par réflexe de protection. Lui tournant le dos un instant, mes cicatrices recouvrant les 3/4 de mon corps, je cherche autour de moi la pile de vêtements que j'avais dérobé la semaine passée.
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Orwen Oakens
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Mar 12 Sep - 10:06
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Il finit par aller se placer sur la couverture sur laquelle elle s'était installée précédemment, et elle l'observa prendre place, un petit sourire aux lèvres. Elle le regarde encore quand il ferme les yeux puis décide de lui laisser un peu de calme pendant son sommeil, même si elle aurait pu rester des heures à le regarder dormir, caressant son pelage. Mais elle avait autre chose à faire en attendant, et elle ne pouvait pas se laisser hypnotiser par ce loup qui, dès qu'il ouvrait les yeux, captait toute son attention. Elle se demandait s'ils avaient la même notion du temps que les humains, et si non, comment ça se passait pour eux. Elle soupira, puis décida de retirer enfin ses chaussures pour être plus à l'aise et faire moins de bruit sur le sol. Elle se dirigea ensuite vers la pile de vêtements du métamorphe, qui avaient beaucoup souffert de la transformation. Elle n'était pas une grande couturière mais elle se débrouillait pour pouvoir ajuster ses vêtements. Elle se mit alors à traverser la pièce pour aller vers sa chambre. S'installant sur le bord de son lit, elle sortit un petit kit de couture qui lui avait coûté une fortune, et se mit à rapiécer les vêtements comme elle le pouvait pour que le résultat ne soit pas trop moche, et qu'il puisse passer inaperçu sur le chemin du retour, même si elle aurait voulu qu'il puisse rester plus longtemps, et qu'il passe un peu plus de temps en sa compagnie sous sa forme humaine. Mais elle savait que ça n'arriverait pas, que le temps était compté, que les minutes étaient précieuses parce qu'ils jouaient ainsi leur vie. Elle ne cessa pas d'y penser alors qu'elle continuait son travail sur les vêtements, jetant régulièrement des coups d'oeil à ses oreilles qui pouvaient bouger dans son sommeil, les grognements qu'il pouvait faire pendant ses cauchemars. Une fois même, elle arrêta son activité pour observer sa beauté lupine, regrettant elle-même de ne pas pouvoir faire plus pour qu'ils se fassent accepter. Elle se demandait si elle pourrait le revoir même après cet épisode, ou s'il valait mieux se séparer et ne plus jamais se croiser. A cette pensée, elle frissonna et fut prise d'une peur terrible. Fermant les yeux pour se calmer, elle resta ainsi quelques minutes, jusqu'à ce qu'un bruit la tire de ses rêveries. Rangeant alors les aiguilles dans leur boîte, elle se releva et vint poser les vêtements sur la table, puis s'écarta quand il releva la tête. Il semblait inquiet, et ça l'inquiéta davantage. Avait-il déjà oublié ? Elle l'ignorait. Mais dans tous les cas, elle restait immobile, l'observant revenir à sa forme humaine. Elle déglutit en remarquant qu'il était nu et détourna un court instant le regard, gênée, ses joues rosissant sûrement légèrement. Muette, elle regardait ailleurs, mordant l'intérieur de ses joues pour garder le contrôle. Elle n'était pas forcément pudique, mais il parvenait à faire naître chez elle ce petit détail. Elle attendit qu'il lui tourne le dos pour enfin reporter son regard sur lui. Un regard qui navigua sur son corps, et sa musculature impressionnante. Son cœur parvint même à s'emballer et elle sentit son cerveau légèrement surchauffer. Pourquoi prenait-elle un réel plaisir à l'observer ainsi ? Elle ne savait pas, mais ça ne présageait rien de bon pour l'avenir, si proche soit-il. Elle décide enfin d'accéder à sa requête et d'aller cherche une autre réserve d'autre, profitant de ne plus l'avoir en vue pour s'exprimer, beaucoup moins sûre d'elle. « Les vêtements sont sur la table. Je les ai recousus pour que tu n'aies pas à sortir... Nu. » Ce mot provoqua en elle un nouveau frisson et elle soupira, avant de se mettre à marcher lentement vers lui. Elle posa la bouteille sur la table, et resta dans son dos, ses yeux se posant sur les cicatrices qui ornaient son corps. Hésitante, elle parvint tout de même à lever la main pour tracer l'une d'elle de son index, dans le haut de son dos, délicatement, retenant son souffle. Elle n'osait pas le penser mais elle savait exactement ce qu'elle ressentait à cet instant. Une envie, et une certaine possessivité qui n'avait pas lieu d'être. Peut-être que d'autres avant elle avaient également ressenti ceci, mais au bout de combien de temps ? Sa capacité à s'attacher à quiconque entrait dans son champ de vision la rendait parfois anxieuse. Une question traversa alors son esprit, et surtout ses lèvres sans qu'elle n'eut vraiment le temps de retenir ces mots. « Tu comptais partir tout de suite ? » S'il pouvait entendre clairement son cœur sous cette forme, il l'entendrait sûrement prendre un rythme irrégulier. Et s'il pouvait sentir les émotions, Orwen ne pourrait pas cacher plus longtemps ce qu'elle pensait, ce qui l'animait de si intime en cet instant. Par peur que tout cela ne soit découvert, elle finit par retirer sa main et reculer d'un pas, bredouillant quelques paroles confuses. « Excuses-moi. J'avais juste envie... Que tu restes encore un peu. Mais tu es libre de faire ce que tu veux. »

905 mots.

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Mar 12 Sep - 13:54
BlizzardJe transpire, mon corps est brûlant. L'effort que me demande la transformation étant considérable, la chaleur de Réa  n'aide en rien. Je sens une goutte de sueur perler légèrement de ma tempe pour goutter sur ma nuque et finir son chemin le long de mon échine. « Les vêtements sont sur la table. Je les ai recousus pour que tu n'aies pas à sortir... Nu. »
Oui, la nudité est bien un problème pour les hommes, ils n'en ont pas l'usage. Je ne suis plus lupin mais je sens quand même que l'atmosphère de la salle où nous nous trouvons a changé. Plus animale. Plus étouffante. J'attrape les vêtements dos à elle, observe les coutures qu'elle a pris soin de faire pour moi. Je ne sais vraiment ce qui se joue dans mon esprit mais ses caresses, désormais ça... Un mélange d'émotions inconnues me parcours. Mon coeur bat plus fort mais il n'est nullement lié à la transformation lupine. C'est autre chose. Je tente de me ressaisir, de me concentrer sur ce morceau de tissus rapiécé que je tiens dans mes mains  mais voilà que dans mon angle gauche, je la vois poser une bouteille d'eau sur la table. Je ne sais pas pourquoi, je suis incapable de bouger, de me retourner pour lui faire face. Je sens son souffle se saccadé légèrement à elle aussi. Son souffle vient chatouiller ma peau dans une caresse enivrante. Je ferme les yeux, tente de me concentrer pour ne pas succomber à ces émotions qui me traversent comme mille lames... Puis vient le contact. Encore une fois, sa peau vient rencontrer la mienne. Du bout de son doigts, elle caresse une de mes cicatrices. Je retiens mon souffle alors qu'elle descend le long de mon dos. Je sens mes joues s'empourprer, je me sens soudain... gêné? Que me fait-elle? Un désir que je n'ai jamais ressentis semble naître dans mes entrailles. J'ai envie de... De quoi faire au juste...?!
Du plus loin de mes souvenirs, jamais je n'avais eu quelconque proximité avec une femelle, encore moins une humaine.. J'ignore donc tout de ces commodités que font les adultes entre eux. Oh je sais bien comme on fait les louveteaux hein, mais je n'en ai jamais ressentis le besoin ni l'envie, et avec une humaine, qu'est-ce que cela pourrait engendrer! ? Une seconde monstruosité à n'en pas douter...

« Tu comptais partir tout de suite ? »

Je me retourne enfin, et je sens le contact de sa peau se casser contre la mienne. Elle fait un pas en arrière, je la regarde, sérieux.

« Excuses-moi. J'avais juste envie... Que tu restes encore un peu. Mais tu es libre de faire ce que tu veux. »

Je m'approche d'elle à mon tour, la regarde un peu plus en détails. Ma main vient se poser sur l'arrête de son cou. Mes yeux suivent le mouvement de mes doigts qui lentement descendent jusqu'à la naissance de sa poitrine, lentement et avec un désir difficilement dissimulable. Je vois sa poitrine se soulever en rythme avec son cœur. Pas besoin d'être un prédateur pour sentir que celle-ci à le souffle court. Est-ce ce contact entre nos peau qui la fait rougir ainsi? La fait respirer comme moi, bien trop vite? J'attrape une mèche de ses cheveux et la replace derrière son cou puis finis par plonger de nouveau mes yeux dans les siens.

- Oui. Je dois partir...

Je m'approche un peu plus, me penche sur elle, et ma bouche vient se rapprocher de la peau de son cou. J'en hume le parfum. Je reste dans cette position un certains temps, mon souffle chaud vient caresser avec envie sa peau. Je veux me souvenir de son parfum. Je veux ancrer dans ma mémoire, chaque parcelle d'elle. Humaine qui, m'a sûrement sauvé la vie aujourd'hui, et comme elle un peu plus tôt dans la journée, je dépose un baiser à l'arrête de sa clavicule. Léger et presque trop bref à mon goût, je me recule enfin et plonge de nouveau mes yeux dans le siens. Ma main passe dans ses cheveux et les caresse lentement. Elle se pose sur le sommet de son crâne et recommence lentement sa caresse sur son front, sa tempe, sa joue et enfin ses lèvres.

- Quand tu me caresses, quand tu te serres contre moi, homme ou loup,
ce sont les mêmes sensations...


Car oui, ce qu'elle m'a fait, ce qu'elle me fait... Tout cela provoque en moi des pulsions de désir que je n'ai jusqu'alors, jamais ressentis. Je veux lui montrer que je ne suis pas qu'un chien qu'une caresse contente. Non, je suis un loup, un mâle, et elle m'a approché de près, de trop près pour ne pas en goûter les effets secondaires à son tour.

Mais je ne peux continuer. Elle est humaine, et je ne suis qu'un monstre. Reculant, je finis par enfiler les pantalons puis à passer la veste et la boutonne gauchement, clairement mal à l'aise. Mon pouls bat à la chamade, et j'ai du mal à me dire que je viens de mettre un terme à ce qui est, comme mon premier véritable contact avec une femme qui m'attire. Ne devrait-elle pas être louve d'ailleurs...
Je me passe un main sur le visage, gêné par ses envies qui montent en moi comme un feu ardent. J'attrape la bouteille sur la table, me jette un peu d'eau au visage et boit le reste.

- Merci... pour tout ça. Au faite, je m'appel Gamon.

J'aimerai la regarder, mais j'en suis incapable. A deux doigts de craquer, je prends sur moi pour ne pas commettre l'irréparable. Mais... est-ce si mal que de le désirer?
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Orwen Oakens
Orwen Oakens
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Mar 12 Sep - 14:29
détails
What I really am
This is how you remind me of what I really am
ft. Gamon
Ʃkaemp はは ™

Elle su bien trop tôt que son geste était de trop. En reculant, elle a attisé sa curiosité, et il vient à son tour vers elle. Tout ce qu'elle ressentait, elle l'avait déjà ressenti, mais jamais aussi fort. La simple présence de ce méta la rendait folle, amplifiait tout ce qu'elle pouvait ressentir au départ. Quand il la touche enfin, sa peau semble s'enflammer. Elle tente de garder le contrôle, reste muette et l'observe, le laisse l'apprivoiser un moment. Tous les poils de sa peau semblent se hérisser sous ce contact, doux, chaleureux, entreprenant. Et sa peau était bouillante, révélatrice d'un désir partagé. Ses précédentes relations n'avaient jamais été si passionnées. Elle tombait amoureuse en une journée, était incapable de tenir ensuite pendant plusieurs semaines, et puis, il manquait quelque chose à ces humains pour pouvoir la combler réellement. Ils n'étaient pas mauvais, certains avaient fait beaucoup pour elle et auraient voulu passer leur vie à ses côtés. Mais au lieu de ça, elle avait brisé ces histoires aussi facilement que l'on coupe un fil avec des ciseaux, parce qu'à chaque fois, elle retombait amoureuse, d'un autre, et ce, sans même en avoir le contrôle. C'était ça, être libre pour elle, ne pas s'attacher trop longtemps mais profiter vraiment. Et pourtant, pour une fois, elle avait l'impression qu'elle avait changé. Elle avait envie de plus, désormais, et le contact de ce méta contre elle lui donnait bien du mal à résister. Son pouls s'accélérait encore, menaçant de faire exploser sa cage thoracique. Refermant ses bras autour de lui, elle l'incita à rester dans son cou, mais il finit par revenir chercher son regard. Ses paroles la firent légèrement sourire, et elle referma son étreinte autour de lui, se demandant comment les loups faisaient pour trouver leur compagne. S'ils avaient, comme les humains, des sentiments, ou si tout allait vite, s'ils faisaient des petits avant de choisir de rester ensemble, en meute. En attendant, ses mains remontèrent jusqu'au cou du méta, qu'elle caressa lentement, emprunte de ce désir, avec la volonté de craquer. Elle l'aurait d'ailleurs bien fait, elle se rapprochait déjà de lui, sa nudité ne l'aidant pas à se retenir, mais il finit par s'écarter, et, à contre-cœur, elle le relâcha, le laissant libre de ses mouvements. Elle se sentit coupable en le voyant se rhabiller, et elle eut bien envie de l'empêcher de le faire, de venir un peu plus contre lui pour le convaincre d'aller au bout avec elle, de ne pas hésiter à la prendre dans ses bras, à lui faire ressentir plus de désir qu'elle n'en avait déjà. Elle se sentit pourtant refroidir en le voyant ainsi se rafraîchir le visage, restant loin d'elle, se présentant enfin. Parce que oui, depuis le début, elle avait oublié de demander son identité. Et savoir son nom lui réchauffait le cœur, et plus encore. Elle passa alors sa main sur son décolleté qu'il était venu caresser, fermant les yeux pour se calmer, en vain. Tant pis si elle le regretterait, elle devait le faire, pour lui, pour eux. Elle espérait qu'il ne lui en voudrait pas par la suite. Mais elle n'avait pas le choix. Il suffisait d'une seule fois pour qu'elle se sente mieux et veuille d'autres fois encore. Alors, elle fait un pas en avant, puis deux. Elle passe ses bras autour de son cou, caresse ardemment ses cheveux, presse son corps contre le sien. Peu importe qu'elle ne soit pas habituée à mener les choses, elle n'avait pas le choix. Sans lui laisser une seconde de répit, pendant laquelle il pouvait revenir à la réalité, elle plaqua sa bouche contre la sienne pour l'embrasser. Elle se doutait bien que les métas n'étaient pas habitués à ça, que leurs rapports étaient plus charnels et qu'ils n'attendaient pas pour passer à l'acte. Les êtres humains, eux, prenaient leur temps de se donner envie l'un de l'autre. Un temps précieux, pendant lequel ils pouvaient manipuler le temps, les choses, les gens. C'est ce que fit Orwen, tentant de ne pas se perdre dans ce baiser enflammé qu'elle lui offrait pour mieux profiter de la situation. Et peu à peu, elle dirigea ses pas vers le mur, vers la porte d'entrée. Elle le força à revenir à elle en le tirant par les vêtements, lui retenant soudain les mains pour l'empêcher de la déshabiller, car là n'était pas son objectif. Elle n'avait plus beaucoup de temps avant d'y passer, elle le savait, alors elle accéléra le pas, et quand enfin le mur fit son apparition dans son dos, elle repoussa son compagnon pour murmurer. « Moi c'est Orwen. » Elle se risqua à le lâcher complètement, tendit le bras pour le poser sur la poignée de porte, qu'elle se pressa d'ouvrir, et dans un dernière élan de force, elle le poussa et le guida jusqu'à ce qu'il soit à l'extérieur de la maison. Là, elle ne put retenir ses larmes, un véritable déchirement de ne pas pouvoir aller au bout des choses. « Sauves-toi ! » lance-t-elle alors sauvagement avant de refermer la porte entre eux deux, les séparant, les empêchant de vivre un moment qui aurait pu être inoubliable. Plaquant son dos contre la porte, elle se laissa glisser pour que son fessier touche le sol, et laissa les larmes de culpabilité envahir son visage. Mais il devait partir, et le temps était précieux. Elle espérait seulement ne pas l'avoir envoyé à la mort en le forçant à aller à l'extérieur. « Je prie pour te revoir. » murmura-t-elle finalement à elle seule, sincèrement.

987 mots.

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