O.Stein - Dossier Militaire

24 Décembre 145
La famille Stein reçoit un cadeau de Noël plutôt étrange, car la petite Olivia a déjà décidé de faire chier son monde en prenant deux mois d’avance sur sa naissance. Chétive et ayant peu de chance de survivre, elle fut placer en couveuse, et dû, dès ses premières respiration, lutter pour vivre. « En voilà une qui a compris que la vie est un combat » répétait son grand-père Karl. Et il avait bien raison…

Année 150
Contre tout attente ou avis médical, non seulement la petite tête blonde survécût plus de quelques mois, mais grandit correctement et il ne resta plus grand-chose de la crevette qu’elle était à la naissance. En revanche, son esprit combatif perdura, et ce dans tous les aspects de sa petite vie d’enfant. Si elle voulait quelque chose, elle se donnait tout simplement les moyens de l’avoir. Son père souvent absent, elle fût élevée par un grand-père psychorigide et une mère trop permissive. Tantôt chien de garde bien dressé avec l’un, elle était une vraie peste exigeante avec l’autre, au grand dam de sa génitrice. Ayant bien compris que la loi du plus fort était la seule que tout le monde comprenait, humain comme animaux, elle était la terreur de ses petits camarades de la navette, qui lui mangeait dans la main au risque de déclencher une bagarre à coup d’ongle et de tirage de cheveux.

Année 161
L’adolescence marqua deux prises de conscience pour la jeune fille. Premièrement, qu’elle devait honorer l’héritage familiale et devenir une guerrière émérite qui ferait la fierté de sa famille, malgré le fait qu’elle soit une femme ce qui ne la faisait pas partir du bon pied.
Deuxièmement, que les poings ne sont pas les seules armes qu’une femme a à sa disposition. Au fur et à mesure qu’elle abandonnait ses traits enfantins pour laisser place à une taille fine, des hanches vallonnées et une poitrine naissante, elle comprit que la beauté pouvait lui ouvrir beaucoup de porte, à condition de donner un peu de sa personne… A l’époque, elle ne connaissait pas la limite de ce qu’il fallait donner, et eut la bêtise d’offrir son cœur au premier qui en aurait voulu. Un jeune homme se servit donc, la couvrant de paroles mielleuse et rassurante. Quelques mois plus tard, la jolie blonde était seule, un cœur en miette entre les mains et une vertu envolée. C’était sa première grande leçon de vie : Il ne faut pas donner sa confiance à n’importe qui, être méfiante et sélective. La seconde leçon fut un rapide flashback de son grand père, décédé l’année passée : Rendre coup pour coup. Un cœur brisé contre une mâchoire, ça lui semblait juste…

Aout 172
La vie suivait son flux immuable, tel un torrent qu’on doit suivre au risque de se faire emporter, mais pas pour Olivia.. Elle, elle remontait le courant à la nage s’il le fallait. Dix ans avait passés depuis son entrée dans l’armée. Dix ans où elle avait sculptée son corps et son esprit pour en faire des armes. Rien n’avait été simple. Se faire accepter des autres, assumer son autorité et sa compétence devant des hommes. Les entrainements violents à grand renforts de tartes dans la gueule et les stages de survie en milieux hostiles, à apprendre à suivre une piste et débusquer le « gibier ». Mais malgré la douleur, malgré l’humiliation de ses échecs, elle continuait et était d’autant plus déterminé. Etonnamment, elle gravit les échelons de l’armée plus rapidement que ses exercices de montée à la corde ! A seulement 27ans, on l’appelle déjà  Major.Stein, et elle à une ambition tellement dévorante qu’elle se voit déjà poser son fessier galbé dans le fauteuil du Général en Chef des Armées…
Pour avoir son grade, elle s’est portée volontaire pour toutes les missions suicides ou dangereuses suite à la fuite des Méta. A chaque fois, son escouade revenait au complet. Parfois blessée, mais elle a toujours fait en sorte de ne laisser personne derrière. Sauf une seule fois….

Dossier n°11-X15-27 [Classifié a accès restreint]
Le Lieutenant Stein et son escouade de la 4ème division d’Infanterie terrestre son envoyée en reconnaissance. La zone est inconnue, et l’équipe sous armée et sous équipée pour une mission de cette envergure. Après deux jours de marche, l’escouade monte un bivouac pour la nuit. Les tours de gardes sont assurés en alternance. La zone se trouvait sur un terrain de chasse d’une meute entière de sang-purs, qui encerclèrent le groupe avant d’attaquer. Réveillés par les cris, le groupement se réveille et comprend que seule la survie compte. L’opérateur radio contact le centre de commandement, qui ordonne de tenir la position au lieu d’un repli stratégique. Malgré l’avis de ses homes, le Lieutenant confirme l’ordre et préfère sacrifier sa vie et celle de ses hommes plutôt que de désobéir à un ordre direct.
Au matin, les pertes sont de 85% de l’effectif. Le Lieutenant Stein est retrouvé trois jours plus tard par l’équipe de secours, écrasée sous les cadavres mêlés de loups et d’humains. Elle est la seule survivante. En l’honneur de sa bravoure, de son courage et de sa dévotion, la Croix du Mérite lui sera décerné, ainsi qu’à toute son équipe à titre posthume. Elle seras par la même promut au rang de Major.