Durant la première année, les hommes ne s'aventurèrent pas en dehors de la navette E-420. L’aspect de la planète restait trop inhospitalier, trop risqué pour qu’un homme y mette le pied. La peur régnait encore dans le faible esprit des hommes. Mais bien décidés à conquérir ce sol nouveau, les dirigeants élus par les survivants décidèrent d’envoyer les loups en premier sur cette planète inconnue.
Le seul débarquement de loups sur Réa vit donc le jour. D’abord apeurés par cet environnement étranger, ils ne s'éloignèrent guère de la navette dont ils étaient devenus si familiers. Habitué à évoluer derrière les barreaux, ils ne réalisèrent pas encore la situation à laquelle ils faisaient face. Mais les heures défilaient et comme les animaux semblaient bien se porter malgré leur appréhension, les hommes conclurent que le loup était l’avenir de leur civilisation. Les scientifiques tentèrent alors de les ramener, mais les canidés n'étaient pas stupides. En comprenant que la liberté leur était offerte, ils coururent au loin, bien trop loin pour être retrouvés.
Un groupe de quarante militaires et scientifiques fut envoyé afin de découvrir Réa à leur tour. Si les lipoïdes avaient survécu, nul doute qu’eux aussi, reviendraient vivants et chargés d'espoir. Ils étaient tous observés de l’intérieur de la navette par le peuple de E-420 rebaptisé United-L. Les premiers osèrent avancer avec vigueur, suivis de près par les scientifiques. Tout semblait se dérouler à merveille les premières minutes, puis la peau des hommes commença à se moucheter de bleu. Les tissus de la peau cyanosèrent petit à petit et leurs yeux s’injectèrent de sang. Il fut évident que l’air était trop pauvre en oxygène et que quand bien même l’éco système semblait ici s’en contenter, l’homme ne pouvait y survivre plus de quelques minutes. L’expédition n’eut pas le temps de retourner à la navette et l’humanité perdit de nouveau quarante braves hommes et femmes. La panique s'empara de la navette et il fut décidé que nul n'en ressortirait. Cependant un homme, scientifique de formation, Jonathan Maxwell, eut la brillante idée de lancer des recherche sur le génome lupin.
Que pouvait - il bien se passer dans leur code génétique pour qu’ils aient cette capacité à survivre en un lieu pauvre en oxygène comme la Terre à la fin de son ère ainsi que Réa ?
Accueil 
